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Lettre aux allocataires n°9 - Mars 2012

Éditorial du Président

Le massacre des innocents


Chers allocataires,
 

J’aimerais reprendre ici ma lettre aux cotisants, outré par la situation des bas revenus, la cotisation CARMF atteignant bientôt 8 000 € pour un revenu de 12 000 €. Avec les autres cotisations, que reste-t-il pour vivre ? Comme cela s’aggrave et que cela fait fuir l’exercice libéral, qui payera les retraites demain ?

C’est une honte pour un système dit social, censé protéger les plus faibles. Pourquoi autant de charges ? Essentiellement à cause de la part forfaitaire de l’ASV. Le problème est un peu atténué pour le secteur 1, ce n’est pas une raison pour ignorer les autres.

Depuis des années, la CARMF revient sans cesse à la charge auprès de la Direction de la Sécurité sociale (DSS) et du ministère des Affaires sociales, pour proposer des abattements. Ces dispositions ont toujours existé dans les régimes de base et complémentaire quand il y avait une part forfaitaire, mais pas dans l’ASV.

Chaque année, depuis près de 15 ans, on nous dit "oui vous avez raison, vous l’aurez avec la réforme de l’ASV l’année prochaine ". Après des années, enfin la réforme, mais rien sur le sujet. Nous sommes remontés à la charge. Réponse : " oui vous avez raison, ce sera pour 2015 ". En janvier 2011, au ministère on nous a même dit " oui ce n’est pas normal, il faut absolument régler ce problème, mais pourquoi nous en parler seulement maintenant, après la réforme ? " ! Nous nous sommes alors tournés vers le coupable, le " monsieur non " (non à tout ce que nous décidons depuis des années) de la DSS, nous avons parlé de nos démarches depuis des années, de la dernière demande dans la lettre du 5 juillet... Nous sommes repartis avec la promesse que ce problème serait réglé dans le cadre du PLFSS 2012. Quant aux syndicats co-signataires de la lettre du 5 juillet, ils ont ensuite négocié seuls cette réforme, et se sont empressés d’oublier leurs signatures et les confrères.

Quelques mois plus tard, suite aux changements politiques, nous avons souhaité relancer le Ministère et nous avons reçu une fin de non recevoir : " pas nécessaire, à revoir pour 2015 ! " Nous avons donc essayé auprès des élus, mais avons été poignardés dans le dos par des médecins, qui prétendent défendre la profession mais font le contraire. Quand un élu veut nous aider, nous demande ce qu’en pensent les syndicats, puis rappelle en disant qu’il a interrogé un syndicat qui a répondu que ce n’était pas souhaité et donc qu’il ne donnait pas suite, on ne comprend plus. Que des politiques ne comprennent pas, on peut encore le concevoir, mais que des médecins, soi-disant représentatifs et responsables, sabotent notre travail en coulisses, nous sommes révoltés.

Comment peut-on dire que l’on s’occupe du problème des faibles revenus, de la féminisation, des remplacements, de la désertification, du cumul emploi-retraite, de la désaffection des vocations, et en même temps faire tout ce qu’il faut pour faire fuir ceux qui ne demandent qu’à rendre service ?

Depuis des années je me demande comment un tel mépris, une telle indifférence cynique à l’égard des plus faibles, et pour certains un tel manque de confraternité sans avoir de réponse. Je viens peut-être d’avoir cette réponse de Françoise Giroud (Journal d’une parisienne) en faisant quelques lectures sur l’indifférence pour faire ce billet d’humeur : " l’indifférence est une infirmité de l’esprit et du coeur ".

 

Docteur Gérard Maudrux


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