Déficit technique veut dire que les dépenses sont supérieures aux recettes.
Dans le régime complémentaire, ce déficit technique est prévu depuis vingt ans et n’est pas dû à une quelconque erreur de gestion. On sait aussi qu’il durera vingt ans, et nous nous sommes organisés en conséquence.
Nous pouvons même vous donner un scoop : nous serons en cessation de paiement (épuisement des réserves) vingt ans plus tard. Cela n’arrivera pas à cause de la mauvaise gestion de nos successeurs, c’est prévu.
Quand une génération de médecins formés à raison de 8 000 par an doit financer une génération formée à raison de 4 000 / 5 000 par an, il n’y a pas de problème. Quand cette génération de 8 000 par an sera à la retraite, la génération qui aura à payer sa retraite sera une génération à 3 000 formations par an, ce qui pose un problème que nous avons anticipé.
En faisant des réserves quand il y a beaucoup de cotisants, il n’y a pas besoin d’augmenter la cotisation lorsque cette génération arrive à la retraite (vers 2015), créant un déficit démographique et technique, comblé pendant vingt ans par les réserves.
Cette génération de retraités sera ensuite progressivement remplacée par la génération à 3 000 par an et quand ces derniers seront à la retraite, c’est une génération à 7 000 par an qui la financera. Il n’y aura plus besoin de réserves. Le schéma ci-dessous illustre ce principe.
Le régime de base et l’ASV n’ont pas anticipé, résultat :
En quelques années la cotisation ASV, gérée par la tutelle et les syndicats, aura doublé pour une retraite divisée à terme par 2. Alors ceux qui s’offusquent d’un déficit technique dans le régime complémentaire feraient bien de réfléchir à leur incompétence totale dont
les confrères payent le prix fort.