L’assurance « incapacité temporaire totale » a pour but d’indemniser le médecin ou le conjoint collaborateur en cas de cessation d’activité pour raison de santé le rendant temporairement incapable d’exercer une profession quelconque.
Ces prestations sont accordées au médecin ou conjoint collaborateur en cas de cessation d’activité pour cause de maladie ou d’accident le rendant temporairement incapable d’exercer une profession quelconque (sauf situation particulière et exceptionnelle).
La garantie du régime invalidité-décès n’est pas ouverte aux médecins bénéficiaires d’une retraite servie par la Caisse ou par un régime obligatoire de Sécurité Sociale de base ou complémentaire exerçant une activité médicale à l’exclusion des bénéficiaires d’une pension militaire.
Cette indemnisation est accordée à partir du 91e jour qui suit l’arrêt total de travail sous forme de prestations journalières, sous réserve que l’affilié :
Pour le conjoint collaborateur, cette prestation est accordée sous réserve que les conditions régissant la collaboration soient remplies au moment de l’arrêt de travail.
Des indemnités journalières peuvent être accordées du 4e au 90e jour d’arrêt de travail par l’assurance maladie (CPAM). Cette indemnisation est régie par des règles spécifiques, distinctes de celles de la CARMF. Rapprochez-vous de votre CPAM pour plus d’informations. Cliquez ici pour en savoir plus.
En cas de maladie ou d’accident antérieur à l’affiliation à la CARMF, des indemnités journalières à taux réduits sont versées après deux années d’affiliation à un régime obligatoire couvrant le risque d’incapacité temporaire :
Les droits sont établis en fonction des textes en vigueur à leur prise d’effet.
En cas de rechute de la même maladie ou du même accident dans un délai inférieur à un an, le service de l’indemnité journalière est repris à dater du 15e jour de cette rechute, sous réserve :
Cependant, ce délai de franchise peut être réduit par la Commission, statutairement autorisée par le Conseil d’administration à déroger exceptionnellement à l’application de cette franchise, après examen du dossier médical.
Une rechute, après plus d’un an de reprise d’activité, même partielle, est considérée comme un nouvel arrêt de travail, imposant l’application d’une nouvelle franchise de 90 jours.
Hormis les bénéficiaires d’une pension militaire, les médecins qui perçoivent une retraite servie par la Carmf ou par un régime obligatoire de Sécurité sociale (de base ou complémentaire) ne peuvent plus bénéficier des garanties du régime invalidité-décès.
La grossesse ou les suites de couches ne donnent pas lieu au versement d’indemnités journalières.
Pour consulter les prestations offertes par l’assurance maladie cliquez ici.
L’indemnité journalière forfaitaire de repos maternel ainsi que l’allocation forfaitaire de repos maternel sont à solliciter auprès de votre caisse d’Assurance maladie.
Toute cessation d’activité doit être déclarée par écrit au « Médecin contrôleur de la CARMF » sous pli cacheté, revêtu de la mention « confidentiel » accompagnée d’un certificat médical indiquant la date de la cessation totale d’activité, la durée probable de l’incapacité temporaire et la nature de la maladie ou de l’accident, cause de l’arrêt de travail.
Elle peut être envoyée également à l’adresse : documents-medicaux@carmf.fr
Même si vous estimez que la durée de votre cessation d’activité sera inférieure à 90 jours, nous vous recommandons d’en aviser la CARMF le plus tôt possible. En effet, en cas de rechute de la même maladie dans un délai inférieur à un an, la franchise de 90 jours peut être déterminée en tenant compte des différentes interruptions de travail.
Aussi si vous avez souscrit une protection complémentaire auprès d’autres organismes, n’oubliez pas de les avertir également.
Il est conseillé de déclarer la cessation d’activité professionnelle le plus tôt possible, même si l’interruption d’exercice est estimée inférieure à 90 jours.
Le montant de l’indemnisation est fonction de votre classe de cotisation, elle-même déterminée selon vos revenus professionnels non-salariés de l’avant-dernière année.
Pour le conjoint collaborateur, les indemnités journalières sont calculées au prorata de l’option de cotisation choisie (quart ou moitié).
La cotisation du médecin dépend de la classe de cotisation dont il relève. Pour la détermination de cette classe en 2024, le service « Cotisant » doit être en possession de la déclaration des revenus professionnels non-salariés de l’année 2022, et de l’avis d’imposition de l’année 2022.
Revenus déclarés du médecin | Revenus nets d’activité indépendante 2022 |
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Classe A | revenus inférieurs à 46 368 € (1 PASS[1]) |
Classe B | revenus égaux ou supérieurs à 46 368 € (1 PASS[1]) et inférieurs à 139 104 € (3 PASS[1]) |
Classe C | revenus égaux ou supérieurs à 139 104 € (3 PASS[1]) |
[1] PASS : Plafond annuel de Sécurité sociale, 46 368 € au 1er janvier 2024.
En cas de demande d’attribution de l’indemnité journalière, l’absence de communication des revenus professionnels non salariés de l’exercice 2022 et de l’avis d’imposition ne permet pas de fixer le taux d’indemnisation applicable.
En attendant la réception de la déclaration des revenus 2022, le taux appliqué correspond à la classe A qui est déterminé selon les revenus inférieurs au plafond de la Sécurité sociale avec possibilité de régularisation après réception des justifications fiscales manquantes.
Médecin | |||||
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Votre âge | Classe A | Classe B | Classe C | ||
Moins 62 ans | 75,06 € | 112,59 € | 150,12 € | ||
De 62 à 69 ans | 1re année d’indemnisation | 75,06 € | 112,59 € | 150,12 € | |
2e année d’indemnisation | 56,30 € | 84,45 € | 112,59 € | ||
3e année d’indemnisation | 38,30 € | 57,45 € | 76,60 € | ||
Plus de 70 nas | 38,30 € | 57,45 € | 76,60 € |
Conjoint collaborateur | |||||||
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Votre âge | Classe A | Classe B | Classe C | ||||
Option | |||||||
quart | moitié | quart | moitié | quart | moitié | ||
Moins de 62 ans | 18,77 € | 37,53 € | 28,15 € | 56,30 € | 37,53 € | 75,06 € | |
De 62 à 69 ans | 1re année d’indemnisation | 18,77 € | 37,53 € | 28,15 € | 56,30 € | 37,53 € | 75,06 € |
2e année d’indemnisation | 14,08 € | 28,15 € | 21,11 € | 42,22 € | 28,15 € | 56,30 € | |
3e année d’indemnisation | 9,58 € | 19,15 € | 14,36 € | 28,73 € | 19,15 € | 38,30 € | |
Plus de 70 ans | 9,58 € | 19,15 € | 14,36 € | 28,73 € | 19,15 € | 38,30 € |
Le total du service des indemnités journalières ne peut excéder 36 mois, sous réserve des dispositions concernant les médecins ou les conjoints collaborateurs âgés de 70 ans et plus.
À l’occasion d’un contrôle, si le médecin ou le conjoint collaborateur est reconnu atteint d’une maladie ou victime d’un accident entraînant une invalidité totale et définitive le rendant absolument incapable d’exercer sa profession, le service des indemnités journalières cesse et l’intéressé(e) bénéficie des avantages du régime de l’assurance invalidité.
Dans le cas contraire, le service des indemnités journalières est prolongé tant que le médecin ou conjoint collaborateur justifie d’une incapacité totale temporaire.
L’indemnisation ne pourra cependant excéder une période continue ou discontinue de 36 mois.
Les indemnités sont versées pendant une période de douze mois à taux plein. À l’issue de cette période et après contrôle médical, le médecin ou le conjoint collaborateur est soit admis au service de la retraite anticipée pour inaptitude, soit maintenu au régime des indemnités journalières avec un premier abattement de 25 % pendant 12 mois.
À l’issue, de cette période le montant de l‘indemnité journalière est celui servi au médecin âgé(e) de plus de 70 ans. Le versement de l’indemnité journalière ne peut excéder une période continue ou discontinue de 36 mois.
Après examen de la demande de prestation par la Commission de contrôle de l’incapacité d’exercice, le médecin ou le conjoint collaborateur soit est invité à prendre sa retraite, soit bénéficie d’indemnités journalières à taux réduit pendant une période de 12 à 24 mois suivant l’âge du médecin ou conjoint collaborateur à la date du prise d’effet des droits.
Les indemnités journalières sont payées mensuellement, par virement bancaire à terme échu. Ce versement est subordonné à la production :
Afin de permettre au médecin qui a observé une longue période de cessation d’activité de renouer avec un environnement dont l’avait privé sa maladie, la Commission de contrôle de l’incapacité d’exercice peut décider d’accorder une aide à la reprise progressive d’activité pour une période de trois mois (exceptionnellement renouvelable une fois).
Les indemnités journalières versées par la CARMF sont soumises à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des « pensions ».
La Contribution sociale généralisée (CSG), la Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) et la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), sont prélevées sur le montant total brut des prestations journalières, sauf en cas d’exonérations.
L’impôt sur le revenu est directement prélevé sur le montant de vos allocations selon un taux communiqué à la CARMF par l’administration fiscale.
Pour toute question d’ordre général, vous pouvez consulter le site : www.impots.gouv.fr ou poser vos questions par téléphone au : 0 809 401 401 (service gratuit + prix appel).
Pour toute demande personnalisée, vous pouvez vous rendre sur le site www.impots.gouv.fr et poser votre question via la messagerie sécurisée dans votre espace personnel, ou contacter votre centre des Finances Publiques.
Vous devez signaler toute cessation d’activité pour raison de santé à votre caisse d’assurance maladie en vue de la régularisation de votre dossier et du maintien de votre couverture sociale. Vous devrez également l’aviser de la date de reprise de vos activités.
Vous avez la possibilité de céder votre cabinet médical, de le fermer ou de prendre un remplaçant. La situation du cabinet médical ne constitue pas un critère d’attribution des indemnités journalières.
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