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ÉDITORIAL

Le Président,

Chers allocataires,

Cette lettre annuelle qui vous est réservée permet de faire le point sur les sujets qui vous concernent le plus.

Les budgets des différents régimes : alors que l’année 2009 s’annonce partout comme plus que morose, il semble et je souhaite que cela se vérifie, que ça le sera moins pour vous. Les allocations du Régime de Base augmentent de 2,7 %, celles du Régime Complémentaire de 2,1 % et l’ASV... ne baisse pas, pour une inflation attendue inférieure, voire largement inférieure à 2 %. Les prestations du régime Invalidité-Décès augmentent légèrement plus que les autres.

L’ASV : toujours pas de réforme en vue, avec toujours gel du point, qui baisse donc en pratique, parallèlement au taux d’inflation chaque année. Pour combien de temps encore ? La réforme IGAS prévoyait 20 ans de gel, soit une baisse moyenne de l’ordre de 30 %. Il serait bon de savoir si le gel actuel depuis dix ans (soit déjà 17 % de baisse en euros constants) est un acompte ou si les 30 % seront calculés à partir de la réforme. C’est sur ce point que nous nous battrons le plus avec vos représentants, l’argument est bon, mais serons-nous seulement écoutés ?

La mensualisation : elle est au point mort à cause de Bercy, qui refuse d’accorder aux médecins les mêmes dérogations qui ont été accordées aux salariés. Pour certains fonctionnaires ou élus, les indépendants restent des sous-citoyens, moins dignes d’intérêt que d’autres.

Le cumul emploi retraite : certains refusent toujours de comprendre que nous sommes tous d’accord sur le fait qu’à travail égal, cotisation égale, mais que si d’un côté il y a droits, et de l’autre non, la cotisation ne peut être la même si on veut respecter l’équité. Nous continuons à essayer de convaincre, et actuellement le dossier est à l’Élysée (depuis trois mois et sans réponse...). À partir de 2009, il n’y a plus de plafond de ressource.

Sur ce sujet nous avons récemment tenté de répondre à une question à laquelle personne n’avait de réponse chiffrée précise : à 65 ans, quand on veut encore travailler, qu’est-ce qui est le plus intéressant : continuer à être actif à part entière, ou liquider sa retraite et cumuler retraite et activité libérale ? Les cotisations sans droits sont-elles pénalisantes et faut-il ne pas liquider ?

Nous avons tout simulé. Pour un revenu moyen type, il est plus intéressant de liquider et cumuler, que de continuer à travailler pour augmenter les points acquis et la retraite.

En cas de cumul, pour une année d’activité supplémentaire, le gain net est de 23 652 € la première année (si le revenu de l’actif est de 80 000 €, 30 ans de cotisations, secteur 1, plus d’enfants à charge), mais avec le temps, la retraite étant un peu inférieure, le non cumul regagne un peu de terrain, puisque sur 20 ans, le gain total (sur plus de 600 000 € de retraite versée) n’est plus que de 5 295 €, restant toutefois en faveur du cumul. Il faut augmenter le résultat d’autant par année supplémentaire travaillée. La pénalisation est donc moindre que l’on pouvait penser.

Ceux qui ont donc fait ce choix, sont donc confortés dans leur choix. Ceux qui hésitent à retravailler savent maintenant que ce n’est pas sans bénéfice. Vous trouverez tous les détails sur le site internet de la CARMF.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne santé, afin de profiter au mieux de votre retraite.

Docteur Gérard MAUDRUX

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