La retraite CARMF étant versée à
terme échu, cela conduirait, lors du
passage à la mensualisation, à verser
aux actuels allocataires quinze mois
de retraite la première année.
Ceci aurait des conséquences importantes
aussi bien sur le montant des
impôts que sur les aides sociales
dont certains bénéficient et qui sont
attribuées en fonction du revenu fiscal
de référence.
La CARMF a donc demandé le
8 octobre 2007, la mise en œuvre
d’une mesure fiscale en faveur des
allocataires à la Direction générale
des Impôts, permettant de neutraliser
ces conséquences. Celle-ci a répondu
que les mesures accordées aux
retraités salariés dans des conditions
similaires, ont revêtu un caractère
exceptionnel et n’ont pas vocation à
s’appliquer à la mensualisation d’autres
régimes de retraite !
L’administration fiscale a alors proposé
une application exceptionnelle du
"système du quotient sur la base d’un
diviseur/multiplicateur égal à deux" qui permet, en principe, d’atténuer la
progressivité de l’impôt sur le revenu.
Mais, les simulations effectuées par
la CARMF montrent que, tant pour
les médecins que pour les conjoints
survivants, l’avantage de cette méthode
est très faible, voire négatif dans
certains cas.
De ce fait, le Conseil d’administration,
en sa séance du 19 avril 2008, a
décidé de suspendre l’étude de cette
mensualisation.
Les demandes dans ce sens étant de
plus en plus nombreuses, les membres
du bureau, réunis le 17 septembre 2010,
ont envisagé lors de l’examen des voeux
des délégués des retraités et des
conjoints survivants, une autre possibilité
qui serait de préparer le passage à la
mensualisation sur trois ans, en versant
en décembre de chaque année un mois
d’allocation supplémentaire, le solde
du trimestre étant versé au début de
l’année suivante.
Après mûre réflexion, cette mise en
place sur trois ans apparaît la meilleure
solution dans l’état actuel de la
réglementation.
Les intéressés seraient, sur cette
période, imposés sur treize mois de
prestations, ce qui limiterait le problème
fiscal.
Cet étalement pourrait débuter fin
2011,
afin d’arriver à une mensualisation
effective le 1er
janvier 2014.
La mise en place de la mensualisation
serait relativement rapide.
L'incidence fiscale serait atténuée avec
seulement un douzième de revenus
supplémentaire pendant trois ans.
Certains allocataires pourraient voir leurs
aides sociales se réduire ou disparaître
du fait d’une légère augmentation du
revenu fiscal et d'un éventuel dépassement
de plafond de revenus lorsqu’ils
sont proches des limites de ressources.
Pour ces situations particulières, un
recours au fonds d'action sociale pourrait
être envisagé pour compenser, au
cas par cas, des pertes d'aides et de
prestations éventuelles.
Voilà pourquoi le Conseil d’administration de la CARMF vous demande donc de vous prononcer sur les modalités de passage à la mensualisation évoquée depuis plusieurs années par vos administrateurs. Lors de la publication des résultats de cette consultation, la CARMF modifiera (ou non) ses statuts pour permettre l’application de cette mesure. Votre réponse devra être postée avant le 6 mai 2011. Le décompte des coupons-réponses sera effectué en public dans les locaux de la CARMF (46 rue Saint Ferdinand, 75017 Paris) le 27 mai prochain.
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