Chers allocataires,
Cette nouvelle “Lettre aux Allocataires” est l’objet d’une première, étant
associée à une consultation concernant la mensualisation des pensions. La
mensualisation est une demande qui revient régulièrement, butant toujours sur le
même problème.
Depuis l’origine, les pensions sont versées à terme échu, le premier jour du
trimestre suivant. Si cela avait été le dernier jour du trimestre, nous n’en
serions pas là, mais on ne peut revenir soixante ans en arrière !
On peut comprendre que la CARMF et le législateur aient pris cette décision à
l’époque sans imaginer ses conséquences aujourd’hui, par contre, le fait de ne
pas pouvoir passer simplement, sans pénalité, à la mensualisation me choque.
Tout ceci pour 24 heures !
Et pourquoi n’est-ce pas possible ? Parce qu’un fonctionnaire, sans doute un
seul, que nous ne connaissons pas, en a décidé ainsi. Pas de cadeau pour les
retraités, ce sont des nantis, ils cracheront jusqu’au dernier centime pour une
faute qu’ils n’ont pas commise, parce que c’est la loi, et qu’il a décidé qu’il
n’en ferait pas d’autre, pas même une circulaire à la signature du ministre.
Comprendre le désir (et le besoin) d’être mensualisé, se pencher sur le problème
de décalage fiscal et comprendre qu’il est lourd de conséquence, est au-dessus
de la portée de certains, incapables de comprendre que pour les bas revenus, une
fin de trimestre est bien plus longue et difficile qu’une fin de mois.
Je ne suis pas sûr qu’eux mêmes accepteraient d’être rémunérés tous les
trimestres au lieu de tous les mois, mais je suis sûr que si leurs pensions
devaient tomber tous les trimestres, ce problème aurait rapidement été réglé en
leur faveur. S’ils avaient voulu, ils auraient pu, j’en suis certain.
Le problème et ce que l’on vous demande sont bien expliqués plus loin. Pour la
mensualisation, nous n’avons pas d’autre solution à vous proposer que de
déclarer treize mois au lieu de douze pendant trois ans, pour éviter de déclarer
une année cinq trimestres au lieu de quatre touchés. Signalons quand même que
ces trois mois seraient déclarés un jour, ils le sont en avance.
À cet inconvénient fiscal, il faut ajouter pour certains, le risque de dépasser
certains plafonds de ressources pour l’obtention d’aides sociales. Dans ce cas,
nous pourrons y remédier au cas par cas via le fonds d’action sociale.
Avec le Conseil d’administration et vos représentants, nous avons décidé de vous
consulter, pour savoir si compte tenu de ce surcoût, vous souhaitez cette
mensualisation. Nous n’avons pas souhaité vous imposer le maintien, ou ces
contraintes fiscales. C’est votre problème, nous ferons comme la majorité
d’entre vous le souhaite.
Usez et abusez de votre droit d’expression, et nous souhaitons une large
majorité quelle qu’elle soit, afin de ne pas voir une petite majorité s’imposer
aux autres. Une abstention affaiblirait aussi cette majorité, et le Conseil
aurait alors à trancher entre majorité des allocataires ou des votants.
J’en profite également pour vous présenter tardivement les meilleurs voeux du
Conseil d’administration. Vous avez sans doute appris que cette année commence
bien, puisque le Conseil a décidé pour la première fois depuis quatorze ans, de
revaloriser le point du régime complémentaire pratiquement comme l’inflation,
signant la fin de la réforme tendant à équilibrer ce régime sur un plus long
terme que lors des cinq décennies précédentes, réforme à laquelle vous avez
apporté une obole plus que significative, la profession doit vous en remercier.
Docteur Gérard Maudrux
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