Madame, Monsieur, chère Consoeur, cher Confrère
Tout le monde s’entend pour dire que l’État dépense trop. Là où ils ne s’entendent plus, c’est pour régler le problème. Résultat : rien n’est fait, au contraire, la situation se détériore. Pour combler cette incapacité à régler le problème, on prélève à tout-va et la plupart des prélèvements ont atteint leurs limites.
Les cotisations sociales ont atteint leur plafond, se traduisant par une baisse des emplois, diminuant le nombre d’actifs et les rentrées de cotisation, aggravant le problème au lieu de le régler. Pour les impôts directs, nos dirigeants devraient avoir un prix Nobel d’économie pour avoir démontré par la pratique que la courbe de Laffer était juste : à partir d’un certain niveau l’augmentation a un effet inverse sur les recettes. On transfère donc sur les impôts indirects, les taxes foncières et d’habitation atteignant un niveau sans commune mesure avec l’impôt direct pour les petites et moyennes classes. Vous êtes en première ligne.
Pourquoi est-on incapable de diminuer les dépenses, de dépenser mieux ? Les politiques ont abandonné le pouvoir à d’autres, pour ne s’occuper que de leurs affaires. Il se trouve que leurs conseillers-décideurs-exécutants sont les premiers bénéficiaires d’un système politico-économique totalement inadapté à notre siècle et aux échanges mondiaux. Il y a donc peu de chance que cela évolue favorablement et rapidement, malgré maintenant un demi siècle de retard.
Il faut donc trouver encore des fonds. Où ? Reste l’épargne, de plus en plus taxée (malgré une première taxation car c’est ce qui reste après impôts et charges), et les individus les moins aptes à se défendre : les retraités. Plus fragiles, isolés, ils sont sans défense et ne peuvent nuire en faisant grève par exemple.
Vous en avez fait les frais pour l’ASV, qui depuis le blocage du point aura à terme subi une perte de 50 %. Chez les salariés, on est en train de les préparer à des baisses de 5 à 20 % selon le revenu, et ce n’est qu’une première étape, accompagnant une réduction de la durée de retraite et une augmentation de la durée de cotisation. Les « conseillers-décideurs- exécutants » sauront trancher, ils se sont bien organisés pour ne pas être concernés.
Les ponctions indirectes, CSG et autres taxes qui naissent ou augmentent auront bientôt amputé vos revenus de 10 % supplémentaires. Tant que les dépenses ne diminuent pas, cela ne sera pas fini.
Alors indignez-vous, ne vous laissez pas tondre sans rien dire. Pas contre la CARMF, qui ne pilote réellement que le régime complémentaire, mais contre les vrais responsables de la situation. Le régime complémentaire lui a fait sa réforme quand il le fallait, sans brutalité, et il est maintenant serein pour plus d’une génération. Ces quatre dernières années, la valeur du point a augmenté plus que l’inflation.
L’union fait la force. Isolés, vous ne pouvez rien. Vous avez des associations régionales, vous n’y adhérez pas ou peu. Ces associations ne sont pas là que pour des actions locales. Elles sont rassemblées au niveau national avec la FARA, qui agit et aide le Conseil actuel en intervenant auprès des syndicats, auprès des ministères pour ce qui est de vos problèmes CARMF. Surtout elle a des représentants au niveau des différentes structures nationales regroupant tous les retraités de France. Il faut que ces structures aient plus de moyens.
Alors pour vous aider, aidez-les. Adhérer ne vous oblige pas à participer aux réunions locales, voyez-le comme une participation aux organismes nationaux, pour aider les bonnes volontés si vous ne voulez pas vous investir vous-mêmes.
Docteur Gérard Maudrux
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