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D^r Thierry Lardenois
Président

Madame, Monsieur, Chère Consœur, Cher Confrère,

L’union fait la force

En matière militaire la chose n’est plus à démontrer, dans le domaine politique, la chose est entendue. D’ailleurs, ceux qui se savent incapables de rassembler choisissent la stratégie de la division, pourtant peu compatible avec une société harmonieuse.

La CARMF table, de longue date, sur l’unité et applique le « convaincre et non contraindre », toujours chercher le consensus et trouver en toute situation le plus grand dénominateur commun.

Et cela fonctionne bien !

Depuis 73 ans, jamais notre caisse n’a bénéficié d’argent public, et jamais notre caisse n’a abandonné un seul de ses membres, du jour de son affiliation au jour de son décès, étendant sa solidarité aux ayants droit.

Nous sommes un exemple remarquable d’unité et de solidarité : prévoyance au troisième mois, fonds d’action sociale, invalidité, réversion non plafonnée pour le régime complémentaire (le seul des trois régimes que nous gérons en véritable autonomie).

Mais il faut ici revenir aux fondamentaux, rappeler ce qu’est une caisse de retraite par répartition : les actifs du temps T cotisent pour les allocataires du temps T. Il est donc évident que les sommes versées par les allocataires, quand ils étaient eux-mêmes actifs, sont moindres que celles que versent les actifs du temps présent. Actuellement, la cotisation retraite CARMF offre un rendement de près de 5 %, je défie quiconque d’obtenir au long court un tel rendement.

Dans le régime complémentaire, sur ces dix dernières années, l’effort très substantiel des actifs de 23 % a permis de revaloriser la pension de 6 %. Les cotisants, cette année encore, ont subi une augmentation de leur cotisation du régime complémentaire de 2,04 %.

J’ai conscience que dans le porte-monnaie, l’effort n’est pas ressenti à sa juste valeur, mais je me dois ici de rappeler aux esprits chagrins que la CARMF n’a aucune responsabilité ni dans le régime de base, ni dans l’ASV, dont la valeur du point a perdu 9 % en dix ans, ni encore moins dans l’inflation.

Depuis toujours nous partageons l’effort entre cotisants et allocataires, tout en tenant compte des paramètres démographiques. C’est cette solidarité et cette intelligence commune qui ont permis, il y a plus de vingt-cinq ans, la création de provisions techniques pour nous permettre de faire face au déséquilibre démographique prévisible.



Sans cette mesure, la CARMF n’aurait pas pu faire face à ses missions et l’effort de mise à l’équilibre du régime aurait été considérable, probablement équivalent à ce qu’il a été pour l’ASV, avec ses quelques 395 % d’augmentation des cotisations conjugués à une baisse de 19 % de la valeur du point depuis 1998.

C’est donc grâce au régime complémentaire qui, peu ou prou, suit l’inflation, que nous avons préservé le pourvoir d’achat de nos anciens.

Nous avons également sollicité les syndicats, dont c’est la responsabilité, pour qu’ils demandent une augmentation du point ASV. La réponse est en attente.

La CARMF est une grande caisse, elle est forte de sa solidarité et de l’union des cotisants et des allocataires qui partagent l’effort pour le bien de tous. Le mieux est sans nul doute l’ennemi du bien et le pire peut encore advenir.

De grands bouleversements s’annoncent et la médecine libérale, de par sa grande souplesse d’emploi, son efficacité et son rendement incomparables est irremplaçable. Des jours meilleurs reviendront, restons unis, c’est ce qui nous rendra plus forts, plus efficaces pour le bien de la profession et bien au-delà, pour le bien de la société pour laquelle nous sommes indispensables.

Avec mes confraternelles amitiés.