Chers affiliés, A la suite du renouvellement récent de la moitié du
collège des délégués cotisants et des élections des nouveaux administrateurs, la
majorité sortante qui a conduit la politique de votre caisse pendant près de six ans
sera remplacée par une nouvelle majorité qui décidera, à partir de la fin du mois de
septembre, de l'avenir de notre caisse. |
Beaucoup de choses se sont passées depuis 1995, date du début de ma présidence ; la situation de notre caisse de retraite est bien meilleure qu'à cette époque et cet état est lié à l'action de l'ancienne majorité du conseil, qui vient il est vrai, d'être désavouée par les médecins cotisants...
Le vote des médecins cotisants est-il un réel désaveu de la politique de la caisse ou correspond-il à une réaction de rejet devant l'augmentation incessante de nos charges ?
En effet, nous devions arrêter de vendre des droits à la retraite en dessous de leur prix de revient, il fallait donc ajuster le prix d'achat et la valeur de service des points de retraite. Pouvions-nous accepter de récupérer l'ensemble de nos cotisations en moins de dix ans de retraite alors que la durée de service de la retraite atteint déjà 20 ans et ne cesse de s'allonger ?
Nous avons eu une politique de long terme avec constitution de provisions techniques pour assurer l'équilibre à horizon 2040 de notre régime complémentaire. La cotisation de ce régime reste encore inférieure à celle d'un régime en capitalisation ouvrant les mêmes droits, c'est-à-dire que nous continuons à vendre des droits à la retraite en dessous de leur prix de revient en comptant sur les générations futures au risque de les décourager et de les pousser à ne plus s'acquitter de leur devoir de solidarité.
La réforme de 1996 a apporté à mon sens des avantages importants : cotisation totalement proportionnelle au revenu, constitution de provisions techniques pour garantir les droits créés (ne jamais créer de droits que l'on ne sera pas capables de payer plus tard sans augmentation déraisonnable des cotisations). Les réserves du régime complémentaire sont passées de trois à dix milliards de francs (prévision fin 2000) en cinq ans.
La constitution de ces réserves a permis d'éloigner jusqu'aux années 2020 le déséquilibre de notre régime complémentaire ; il faut continuer le rééquilibrage, on ne peut pas demander aux cotisants d'aujourd'hui de servir aux aînés une retraite supérieure à celle qu'ils pourront obtenir pour eux-mêmes.
D'autres avancées non négligeables ont été apportées et notamment l'ouverture du fonds d'action sociale aux médecins cotisants passagèrement impécunieux.
Un travail important a été fait sur un projet de réforme du régime de base qui n'a malheureusement pas encore vu le jour. Des schémas de réforme de l'ASV ont été proposés.
Je voudrais remercier ici tous ceux qui ont permis que cette politique bénéfique pour notre caisse soit réalisée.
Ces modifications importantes, outre l'unanimité du Conseil d'Administration, ont recueilli à deux reprises majoritairement les suffrages de l'assemblée des délégués de l'époque, ainsi qu'une majorité de vos opinions lors de la consultation d'octobre 1999.
Parce que je ne doute pas de l'esprit critique et de l'indépendance des hommes, j'ose espérer que le nouveau Conseil d'Administration continuera d'administrer notre caisse dans un esprit d'équité et de justice envers les générations cotisants, allocataires et prestataires.
Bonne chance à la CARMF.
Docteur Claude LABADENS
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