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Récemment lors d'une réunion où je devais expliquer l'ASV, plusieurs d'entre vous sont venus me voir à la fin pour me demander pourquoi je ne leur avais jamais expliqué les choses ainsi car ils venaient de tout comprendre alors qu'avant ils n'avaient jamais rien compris. Alors voilà ce qui devient de plus en plus évident :

• en 1972 il fallait payer 54 C pour obtenir 37,5 points, soit 1,44 C le point.
• en 2003 il faut 180 C pour obtenir 27 points, soit 6,67 C le point. Sans rien changer au régime, l'"avantage" qui vous est attribué et déjà 4 fois moindre.

Dans quelques années, pour de simples raisons démographiques, l'équilibre du régime, qu'on l'obtienne en augmentant la cotisation, en baissant le point, divisera le rendement actuel encore par 4.

Pour le même effort, pour des contraintes (contrepartie de la participation des caisses) plus lourdes, vous toucherez 4 x 4 = 16 fois moins en une génération. Cette chute du rendement est la même pour les secteurs 1 et 2.

Voilà pour la situation la plus optimiste. La moins optimiste est celle où face au déficit croissant, les caisses, qui déjà peuvent de moins en moins assurer des honoraires corrects, doivent un jour choisir entre continuer à dérembourser ou ne plus payer "la retraite des riches médecins". Il faudra alors que vous preniez en charge leur part, soit une cotisation multipliée par trois et un rendement divisé d'autant, soit 3 x 16 = 48 fois moins. Que les caisses n'existent plus sous leur forme actuelle, que leur déficit se creuse, que l'on vous redonne votre liberté, et c'est le grand krach pour l'ASV, et à vous d'assumer le passif. Êtes-vous prêts à prendre ce risque ? Estimez-vous qu'il est totalement nul ?

L'ASV a rempli son rôle jusqu'à maintenant, alors pour qu'il continue de le faire, arrêtons là et payons les droits déjà achetés avec le rendement d'aujourd'hui d'où l'idée de fermeture du régime. Ne mentons pas aux jeunes pour qu'ils continuent de financer quelque chose qu'ils n'auront pas.

La grande majorité d'entre vous l'a compris, et plus il y aura l'union sacrée dans la profession pour défendre cette position plus elle a de chances d'aboutir. Malheureusement parmi les réfractaires il y a ceux qui sont le plus à même de le demander, c'est pourquoi je fais encore appel à eux pour qu'ils lisent, relisent et réfléchissent sans à priori.

Pour notre part à la CARMF nous continuons à vous défendre du mieux que nous pouvons.

Vous continuez de voter pour nous envers et contre tous, nous continuerons de la même manière à vous défendre puisque c'est votre volonté. Vous trouverez ci-joint un appel au Ministre pour que l'ASV ne crée pas demain une situation conflictuelle grave qui est inscrite dans les chiffres. Les chiffres et la vérité triompheront toujours sur l'idéologie.

Le Président

Gérard MAUDRUX