La réforme est indispensable et urgente comme doit probablement le signaler le rapport caché de l’IGAS ( Inspection Générale des Affaires Sociales ). Dans cette optique une loi a rapidement été faite fin 2005, mais depuis il manque toujours les décrets d’application. Il est peu probable qu’ils voient le jour avant 2012, car quels qu’ils soient, ils ne plairont pas aux médecins, et les soi-disant conséquences électorales du plan Juppé ont laissé des cicatrices chez nos hommes politiques.
Nous avons beau interroger les ministères pour savoir quand ce dossier va enfin avancer, personne ne peut nous répondre, c’est à se demander s’il y a réellement un pilote dans l’avion. En tous cas au premier janvier 2013, ce retard nous coûtera à tous 20 à 25 % de plus que les tristes propositions IGAS, sans que le ou les responsables ne financent un centime de ce surcoût. Comment cela se fait-il ?
Simple à expliquer :
La réforme, pour permettre l’équilibre, imposait de baisser de
50 %
les points à la liquidation (
66 %
pour les points acquis avant 1992,
33 %
après 1992, et
50 %
pour les nouveaux
points acquis à partir de la réforme).
Propositions de l'IGAS | |||
Une réduction drastique des droits ... |
... réduction insuffisante nécessitant une augmentation des cotisations. | ||
Retraités | Augmentation immédiate | ||
Blocage de la valeur du point pendant 20 ans (30 % d'abattement) |
+ 50 %
environ selon les hypothèses (chiffrage CARMF) |
||
Non retraités | Évolution ultérieure | ||
Points acquis avant 1992 |
Réduction des 2/3 des droits |
+ 2,8 % par an (supérieur à l'inflation) |
|
Points acquis après 1992 |
Réduction de 20 % à 32 % des droits | ||
Points à acquérir |
Rendement ramené de 11,66 % à 6,6 % (divisé par 2) |
Ainsi, tous les nouveaux retraités depuis 2006, devaient toucher 50 % de moins, or ils touchent tous 100 % de leur retraite ASV, et cela pendant 20 ans (+ les réversions correspondantes). En 6-7 ans , cela représente 1/3 des retraités, qui touchent le double de ce qui était prévu par l’IGAS, soit 16 à 17 % des prestations.
De plus dans ce laps de temps, les actifs qui auraient pu améliorer les réserves deviennent moins nombreux, et les réserves auront également été totalement épuisées ( 1 an de réserves = 5 % des prestations pendant 20 ans ).
La réforme 2013, coûtera donc 20 à 25 % de plus que la réforme 2006. Qui paiera ? Actifs et retraités bien sûr. Merci qui ?
Vous comprendrez pourquoi il vaut mieux arrêter cette machine infernale en arrêtant d’émettre de nouveaux droits et en payant ce qui est dû à ce jour. Plus on le fera vite, moins cela coûtera.
Vu l’ampleur du problème et ses conséquences pour vous, étant donné qu’il concerne le système conventionnel, nous espérons que ce régime ne sera pas occulté lors des prochaines élections professionnelles.
Nous souhaitons que chacun se positionne clairement, fasse éventuellement des propositions.
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