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Octobre 2024

Les grands défis à venir


Tout ce qui influence les revenus des médecins a des répercussions sur les cotisations, donc sur les flux financiers et les équilibres des régimes de retraite. C'est pourquoi nous devons toujours rester vigilants sur l'évolution de la profession. Voici ma vision des problèmes à venir, il appartient au futur Conseil d'administration d'y apporter des solutions.


L’avenir de la médecine libérale, tout d‘abord. Pourrons-nous demain exercer ce métier avec la même liberté, la même compétence, la même indépendance, la même empathie qu’aujourd’hui ? Les incursions de la Sécurité sociale et du Ministère permettent d’en douter : chaque jour paraît une recommandation visant davantage à réaliser des économies qu’à appliquer la science. La part de notre réflexion s’amenuise de jour en jour pour être remplacée par des référentiels, et pourquoi pas demain par l’intelligence artificielle. Mais n’oublions pas une chose, si l’intelligence artificielle peut « répondre à tout », alimentée qu’elle est par l’expérience et l’intelligence humaine, l’intelligence artificielle ne posera jamais de questions…


Le salariat des médecins. D’aucuns le croient à tort sécuritaire socialement. Cependant, ne soyez pas malade ou en incapacité plus de trois ans, parce que vous ne serez plus indemnisé. À la CARMF, vous êtes pris en charge à vie.


Les transferts de tâches, aussi intellectuellement aberrants que de demander au céréalier de faire le métier du boulanger au motif que ceux-ci ne sont pas assez nombreux.


La financiarisation, cette menace pour l’exercice tel que nous le connaissons. Elle constitue un défi pour notre profession, mais également pour l’ensemble des professions libérales. Pour nos confrères qui quittent le métier, il s’agit d’une aubaine, car ils cèdent leur activité à des tarifs inégalables, ce qui se comprend parfaitement. Pour nos jeunes confrères par contre, c’est une condamnation au salariat, à la perte de leur stricte indépendance, c’est leur rendre impossible la construction de l’équivalent de leurs aînés. À terme, cela augure une paupérisation camouflée sous l’apparence d’une amélioration sociale et personnelle. Il faut bien comprendre que ceux qui décideront d’être libéraux dans une structure financière verront leurs revenus limités par contrat, tandis que leurs heures de travail, elles, ne le seront pas. Elles seront soumises à la seule contrainte d’un contrat d’objectif… Autre aspect de la financiarisation : un grand nombre de ces structures est à capitaux extra-français et, pour une certaine part extra-européenne… Est-ce que la Sécurité sociale (déficitaire) doit financer les bénéfices de sociétés étrangères ? Espérons que nos jeunes confrères sauront trouver le juste chemin, pour eux bien sûr, mais qu’ils n’oublient jamais que leur indépendance est le gage du respect et de la confiance dont nous gratifient nos concitoyens.


L’autonomie des caisses de professions libérales, ce juste combat, ainsi que nous l’avons démontré pendant 75 ans. Qui peut être plus légitime et pertinent que les médecins eux-mêmes pour gérer leur argent et leur devenir au crépuscule d’une vie tournée vers les autres ? Depuis 75 ans, pas un centime d’argent public n’a alimenté notre caisse. Pire, c’est nous, à travers la compensation nationale, qui avons aidé les autres. Pas une seule idée novatrice des Pouvoirs Publics pour le bien de notre caisse. C’est nous, par la voix de Claude Labadens en son temps qui avons donné l’idée des réserves provisionnées, ou par la voix de Gérard Maudrux, qui avons influencé la réforme du régime de base pour que la cotisation soit intégralement attributive de droits, dans des conditions identiques pour toutes les professions libérales.


La CSG. Depuis sa création, les professionnels libéraux et en particulier les médecins, subissent une injustice qui fait qu’ils paient plus de CSG que leurs concitoyens salariés. Le Gouvernement a enfin décidé de mettre fin à cette inégalité… sauf pour nos confrères du secteur II. Sur le plan pratique nous paierons moins de CSG, c’est-à-dire de cotisations non déductibles fiscalement et non attributives de droits sociaux, mais nous paierons plus de cotisations retraite qui elles sont déductibles et attributives de points de retraite. Nos cotisations passeront donc de 10,2 % à 11,8 %, ce qui sera indolore du fait de la baisse de CSG, voire bénéfique du fait de la déductibilité fiscale et de l’attribution de points. Pourquoi dès lors exclure les médecins de secteur II ?


Je demande deux choses :

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