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Octobre 2024

Éditorial

edito Regardons demain

C’est mon dernier éditorial, car depuis 2015, les mandats de Président de caisse des professions libérales (décret n° 2015-889 du 22 juillet 2015) sont limités au nombre de trois et je termine mon troisième mandat. Je voulais partager cette expérience avec vous : la CARMF, j’y suis arrivé par hasard il y a 20 ans, j’y suis resté par passion.


Hommages et remerciements

C’est à Gérard Maudrux que je dois cette expérience, j’admire son intelligence et sa pugnacité. Grâce à lui, grâce également à Claude Labadens, et à l’équipe en place à l’époque, la répartition provisionnée a permis de mettre à l’abri du déficit démographique les retraités d’aujourd’hui. Depuis, notre caisse s’est sans cesse améliorée, adaptée en toutes circonstances. Je pense au regretté Yves Léopold, qui m’a fait prendre conscience de la dimension éminemment sociale de la CARMF. Son humanité, son empathie, son apaisement en toutes circonstances et sa rigueur ont nourri ma passion. Le temps, les événements et peut-être ma personnalité, alimentée par la tradition familiale, ont fait le reste.


Je veux débuter ces lignes par des remerciements. C’est en premier au personnel de la CARMF que je tiens à rendre hommage : disponible, compétent, empathique, tout entier dévolu au service des médecins. Je n’ai rencontré au cours de ces années que des gens extraordinaires et je les remercie du fond du cœur pour leur travail.


Je veux remercier mes confrères qui, à cinq reprises, m’ont élu délégué, marque de confiance qui m’honore et qui m’oblige. C’est à mes confrères administrateurs que je veux aussi dire merci. Merci de leur confiance puisque par trois fois, ils m’ont donné mission d’animer le Conseil. Ils m’ont assisté, soutenu, aidé et parfois réconforté dans les moments plus tendus. Merci à eux d'avoir été pendant toutes ces années une équipe compétente, forte et soudée, toutes tendances professionnelles et syndicales confondues.


Je remercie Henri Chaffiotte, le Directeur honoraire, avec lequel j’ai travaillé dans une exceptionnelle harmonie, un homme dont l’intelligence n’a de limite que la modestie, qui vous permet de croire un instant que son intelligence est la vôtre. Il a mené la CARMF au sommet des caisses de professions libérales.


Je veux saluer notre nouveau directeur Christian Bourguelle et la directrice adjointe Sandrine Cohen avec lesquels j’ai le plaisir de travailler maintenant, et qui non seulement maintiendront la CARMF au plus haut niveau, mais sauront la conduire dans un monde en perpétuelle évolution.


Des objectifs déjà atteints à la CARMF

Sans vouloir tirer de bilan, ce qui serait présomptueux de ma part, je voudrais ici faire un point de situation et présenter les perspectives pour la CARMF.


Il y a neuf ans, je m’étais fixé trois objectifs que je pensais atteindre rapidement. S’ils furent bien atteints, ce ne fut pas si rapide :

La complexité s’est accrue dans le même ordre. Il fut assez rapide et simple de passer l’indemnité-décès de 40 000 à 60 000 € (portée depuis à 66 000 €). Cette mesure était importante, car nous étions bien conscients de la grande difficulté de trésorerie dans laquelle se trouvaient certaines familles de confrères en cas de décès du cotisant.


Le deuxième objectif fut plus long et complexe à atteindre. C’est après de longues négociations avec les syndicats que cette réforme fut possible. Elle fut même étendue à l’ASV, ce qui en démontre la pertinence. Bien qu’aujourd’hui, la dernière réforme des retraites en annihile certains avantages, le bonus de 5 % par année d’ajournement de la retraite jusqu’à la soixante cinquième année, puis de 3 % par an jusqu'à 70 ans, reste en vigueur.


Pour le troisième objectif, les réflexions commencées en 2013, ont repris en janvier 2017 et ont abouti à une délibération unanime du Conseil d'administration demandant au Directeur de la Sécurité sociale l'abolition du délai de carence. Ce n’est qu’en 2022, et après avoir constaté l’intérêt des mesures dérogatoires prises par la CARMF durant la crise Covid, que le Ministère accédait à cette demande, formulée alors à la CNAVPL (Caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales) par l’UNAPL (Union nationale des professions libérales)…Seul le résultat compte.


En parallèle, nos consœurs n’ont pas été oubliées : nous avons pris des mesures afin que la légitime singularité de leur exercice, notamment dans le cadre de la grossesse, soit reconnue. De plus, la CARMF a fait en sorte de soutenir leur place dans ses institutions et son fonctionnement par la reconnaissance naturelle et justifiée de leurs talents, nul quota n’a été nécessaire. Il a aussi été pris de nombreuses autres mesures d’adaptation sociétale qu’il serait trop long de citer ici.


Des objectifs bientôt atteints à la CNAVPL

J’ai eu également l’honneur de bénéficier de la confiance de mes collègues des autres professions libérales et d’être élu à la tête de la CNAVPL. Le travail n’a pas manqué et trois chantiers prioritaires ont été entrepris, j’espère qu’ils aboutiront :


Les délibérations ont été prises, seul l’accord de la tutelle manque. Je quitte la CNAVPL avec des réserves au plus haut niveau historique jamais atteint, tandis que celles de la CARMF sont élevées au point d'être presque définitivement à l'abri de tout risque de défaut de paiement.


Une caisse solide dans la tempête

Si être élu Président a été un véritable honneur, cela n’a pas été de tout repos : deux contrôles de la Cour des Comptes en seulement neuf ans, ainsi qu’un contrôle au titre de la CNAVPL que je préside depuis deux ans, m’ont permis d’appréhender le mode de raisonnement de l’État que je qualifierais d’étrange. En effet, ses contrôles visent plus à orienter arbitrairement le fonctionnement et l’avenir des caisses qu’à conseiller et améliorer la situation librement choisie par les professions libérales. Néanmoins, lors du premier contrôle, la Cour des Comptes a reconnu que la CARMF versait la meilleure retraite de toutes les professions libérales, et les deux contrôles ont salué la rigueur et l’efficacité de notre caisse.Il y eut ensuite la première réforme des retraites, à laquelle nous n’étions pas hostiles, tant qu’elle se limitait au seul régime de base, qui couvrait 95 % des français, dont 100 % des plus fragiles, y compris dans notre profession. Cette réforme mobilisa beaucoup d’énergie.


La crise Covid, dévastatrice pour notre profession, a démontré avec brio la capacité d’adaptation et de soutien de notre caisse (versement d’indemnités journalières au premier jour prélevées sur le régime invalidité-décès excédentaire grâce à une gestion rigoureuse, prise en charge d’un trimestre de cotisation avec défiscalisation, prise en charge spécifique par le Fonds d’action sociale).


L'ouragan Irma démontrait également la solidarité de la profession face à tout type de catastrophe et en tout territoire de la République.


Et après ?

Les réserves nous feront passer le creux démographique et le déficit technique actuel ne perdurera pas car, dès 2035 la CARMF redeviendra excédentaire. Trois pistes me semblent intéressantes, il faut les prévoir et les tracer dès maintenant :


J’ai confiance dans l’équipe de direction et de gestion pour anticiper cet avenir. Je sais que ma succession se passera bien, que mon successeur saura parfaitement assurer cette fonction qui m‘a tant donné. Je l’assure de tout mon soutien, de ma confiance et de mon amitié. Merci à tous pour ces belles années un peu extraordinaires pour moi, auxquelles je n’étais pas préparé, et de l’honneur que vous avez tous bien voulu me faire en m’assurant de votre confiance pour animer une aussi brillante équipe.


Je vous souhaite à tous une belle carrière professionnelle dans l’harmonie personnelle et familiale. Je souhaite longue vie à la CARMF.

 

Avec mes confraternelles amitiés.

 

Thierry Lardenois

Président de la CARMF

 



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