Le 18 septembre 2008
A fait part de son expérience de président d’une très grosse caisse de retraite (170 000 affiliés, 1,7 Md€ de cotisations encaissées) et de ses préoccupations non seulement en sa qualité d’élu responsable mais également en tant que citoyen solidaire, quant à l’avenir de la retraite par répartition. A l’horizon 2030 le rapport démographique passera en France à 1 retraité pour 1 cotisant alors qu’il est aujourd’hui de 10 cotisants pour 1 retraité. Il a ensuite ouvert le débat en posant la question : « Pensez-vous honnêtement que dans une génération, la répartition sera capable d’assurer le minimum vital pendant sans doute 25 ans de retraite à tous ceux qui commencent leur vie active aujourd’hui ? »
A décrit et chiffré tous les leviers utilisés dans tous les pays industrialisés pour faire face aux déséquilibres des systèmes de retraites par répartition face au vieillissement de la population prévu pour 2024/2028. Il a rappelé qu’en 1982 il était connu de tous que les conséquences de la réforme de 1982 qui a abaissé à 60 ans l’âge de départ à la retraite provoquerait 25 ans plus tard le déséquilibre des retraites et que pendant ce temps au niveau mondial l’âge de la retraite reculait à 67 ans voir 70 ans. Or, pour répartir équitablement les efforts, il faudrait agir sur 3 leviers : prolonger la durée de cotisation à 44 ans, retarder le départ à la retraite à 64 ans. Même dans cette hypothèse, le taux de remplacement de 65-70 % aujourd’hui passerait certainement à 55% à horizon 2024. De son point de vue et à l’appui de données macro-économiques, il préconise une solution de capitalisation obligatoire à 20 % complétant une répartition à 80 % à horizon 2040.
Est venu expliquer les missions du COR et présenté ses travaux et projections à long terme : emploi, rapport démographique, perspectives financières et niveau relatif des pensions et de leur indexation à l’horizon 2050. Puis, abordant la politique des retraites, il a repris les mesures déjà annoncées (durée d’assurance, revalorisations en 2008, prévisions pour 2012), ainsi que les éléments qui font débat ; relèvement de l’âge légal, emploi des séniors ...
A rappelé les missions du Fonds de Réserve pour les Retraites, ses règles de fonctionnement et ses sources de financement (prélèvements sociaux, excédents de la CNAV, cession d’actifs, dotation de nature diverse, soulte EDF). Il a ensuite décrit sa politique d’investissement et fait part de bon résultat du FRR, qui pourrait couvrir près d’un tiers des besoins supplémentaires de financement des régimes éligibles de 2020 à 2040. Il a conclu en souhaitant que le débat ouvert sur l’avenir du système des retraites clarifie le rôle que les Pouvoirs Publics lui assignent pour l’après 2020.
M. Pierre-Édouard DU CRAY, Technicien de la retraite à l'association Sauvegarde Retraites
A décrit l’évolution des régimes de fonctionnaires et des régimes spéciaux. Actuellement les régimes spéciaux servent 15,2 % des pensions de droit direct pour 31,7 % des dépenses totales de retraite de la Sécurité sociale. Puis il a donné les résultats de la réforme des régimes spéciaux ; notamment pour tous les agents fonctionnaires un régime de retraite additionnelle fonctionnant par capitalisation ainsi que dans le régime des industries électriques et gazières.
A détaillé les deux techniques des retraites par répartition et par capitalisation avec leurs avantages et leurs inconvénients. Elle a apporté des éléments de réflexion et de conviction sur le débat actuel du besoin de financement des retraites. Le premier pilier doit être important et constitué d’une répartition obligatoire avec un socle de solidarité très fort. Les deux autres piliers étant le système par répartition complémentaire obligatoire et le régime en capitalisation facultatif individuel. Ensuite elle a présenté ce que les employeurs qualifient de quatrième pilier « le cumul emploi/retraite » : dangereux s’il devient une contrainte pour compenser une faible retraite, il doit rester une liberté individuelle. Seuls des efforts supplémentaires peuvent financer les retraites.
A souligné les trois risques qui mettent en péril la retraite des médecins et des citoyens : le risque démographique, le risque financier et le risque français. Retraçant quinze années de réformes, il a ensuite évoqué les questions qui restent en suspens ou qui ont été éludées jusqu’ici : âge légal de départ à la retraite, modernisation de l’épargne ... Il a conclu sur la nécessité de l’équilibre des retraites, des finances publiques, du pouvoir d’achat des retraites d’aujourd’hui et de demain, de la compétitivité des entreprises du pays, de la place de la France en Europe et dans le monde.
La CARMF gère l’ensemble des régimes obligatoires de retraite et de prévoyance des médecins libéraux (128 000 cotisants, 55 900 prestataires). Elle recueille chaque année plus de 1,7 milliard d’euros de cotisations (médecins + caisses maladies) et verse 1,3 milliard d’euros de prestations, la différence étant mise en réserves
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