Le 26 octobre 2004
Monsieur le Ministre,
Face à la pénurie de médecins qui va aller en augmentant, la possibilité pour les jeunes retraités de remplacer fait l’unanimité.
Il y a plus de 2 ans la CARMF s’est penché sur le problème pour lui apporter des solutions pratiques qui conviennent à tous. Elle a réuni Ordre des Médecins et syndicats et un consensus et des modalités pratiques ont été établis, acceptés par tous.
Malheureusement ces dispositions n’ont pas passé le cap de vos services qui en ont fait tout autre chose, totalement inapplicable. Pourquoi ne pas se fier aux hommes de terrain, à ceux qui ont à appliquer ces mesures et qui en ont besoin, plutôt que de suivre des technocrates qui savent tout mais ont une pratique réduite à zéro ?
Le résultat est là : malgré un besoin, malgré une loi qui vadans le bon sens, les retraités ne peuvent remplacer à cause des modalités pratiques sur lesquelles nous ne sommes pas suivis. Deux ans de perdus et un problème à revoir.
En effet, un jeune retraité qui fait des remplacements pour un montant annuel de 5 à 10 000 euros, se voit attribuer les deux premières années une cotisation CARMF de 8 600 euros, sans compter les autres charges et impôts. Dans ces conditions, il ne remplace pas.
Nous avions trouvé une solution simple apparentée aux chèques emplois services et les services de la CARMF avaient passé beaucoup de temps pour en définir les modalités en étudiant toutes les conséquences pratiques et juridiques de cette mesure, en pure perte. Après 2 ans le problème persiste et des confrères prêts à se faire remplacer, d’autres à rendre service, pestent inutilement contre l’administration, la nôtre comme la vôtre.
Le problème est également le même pour les jeunes remplaçants que je résumerai en un cas pratique : Dr GAR…, revenus de remplacements 2 933 euros (2000), 3 260 (2001), 3 824 (2002), 1 581 (2003) pour 30 à 45 jours de remplacements soit une cotisation due de plus de 9 000 euros pour ces 4 années. Résultats : cessation de tout remplacement en 2004.
Je vous remercie de bien vouloir faire reprendre ce problème par vos services afin de trouver rapidement une solution satisfaisante.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma haute considération.
Docteur Gérard MAUDRUX
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